La guerre entre Israël et le Hamas est entrée dimanche 29 octobre dans son vingt-troisième jour. Depuis le 7 octobre et les attaques terroristes du mouvement islamiste sur le sol israélien, qui ont fait plus de 1 400 morts, l’armée israélienne bombarde sans relâche la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007 et où s’entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens.
Vendredi soir, l’accès à Internet a été interrompu, a déclaré l’observatoire NetBlocks, un observatoire de la connectivité à Internet. En parallèle, des bombardements ont visé le nord de l’enclave, en particulier les secteurs de Jabaliya, Beit Lahya et Beit Hanoun, ce qui a aussi suspendu la couverture en images le temps d’une soirée, une première depuis le début du conflit.
Un récit en images raconte ce début de troisième semaine sur ce qui se passe dans la bande de Gaza depuis la nuit du 27 octobre.
La défense civile à Gaza assure que « des centaines d’immeubles et de maisons ont été entièrement détruits » par les frappes israéliennes de la nuit. Tsahal, de son côté, revendique avoir « frappé 150 cibles souterraines dans le nord de la bande de Gaza », dans la nuit de vendredi 27 à samedi 28 octobre.
L’armée israélienne réitère son avertissement aux habitants de Gaza : « Le temps dont vous disposez pour vous rendre vers le sud se réduit. ». L’un des porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a répété un appel d’Israël aux habitants du nord de la bande de Gaza et de la ville de Gaza à se diriger vers le sud de l’enclave.
Dans un centre d’aide géré par l’ONU à Deir Al-Balah, commune à mi-distance entre la ville de Gaza et le poste-frontière avec l’Egypte de Rafah, de l’aide alimentaire est fournie aux locaux ainsi qu’aux personnes déplacées à la suite de l’appel d’Israël à évacuer le nord de Gaza et à se déplacer vers le Sud.
« La guerre dans la bande de Gaza sera longue et difficile et nous y sommes prêts », a déclaré M. Nétanyahou, samedi, lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv, ajoutant que son armée « détruira l’ennemi sur terre et sous terre ». Une référence au gigantesque réseau de tunnels d’où, selon les militaires, le Hamas dirige ses opérations.
Ces frappes massives, visant, selon Israël, à « détruire » le Hamas, font de très nombreuses victimes civiles – plus de 8 000, selon le dernier bilan donné par le ministère de la santé de Gaza.