Nuestro sitio web utiliza cookies para mejorar y personalizar su experiencia y para mostrar anuncios (si los hay). Nuestro sitio web también puede incluir cookies de terceros como Google Adsense, Google Analytics, Youtube. Al utilizar el sitio web, usted acepta el uso de cookies. Hemos actualizado nuestra Política de Privacidad. Haga clic en el botón para consultar nuestra Política de privacidad.

En Pologne, un référendum très orienté sera organisé le jour des législatives

Le Parlement polonais, contrôlé par les populistes nationalistes, a décidé jeudi de la tenue d’un référendum national controversé le jour des élections législatives, le 15 octobre.

L’opposition a annoncé un boycott de ce référendum organisé à l’initiative du parti au pouvoir, Droit et justice (PiS), et qui n’est, selon elle, qu’une tentative de « manipulation » des élections.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Pologne, le gouvernement promet un référendum sur l’accueil des réfugiés en Europe

Le PiS veut que les Polonais répondent à quatre questions : souhaitent-ils « brader les actifs de l’Etat en les cédant à des entités étrangères » ?, soutiennent-ils « une éventuelle hausse de l’âge de la retraite » ?, veulent-ils « supprimer la barrière à la frontière avec la Biélorussie » ?, et sont-ils favorables à « l’admission de milliers d’immigrants illégaux du Moyen-Orient et d’Afrique, conformément au mécanisme de relocalisation forcée imposé par la bureaucratie européenne » ?

Selon les sondages, le PiS, au pouvoir depuis 2015, est crédité d’environ 33 % des intentions de vote, juste devant la Plate-forme civique (29 %). Suivent les ultranationalistes libertariens de Konfederacja (12 %), la coalition Troisième voix (9,5 %) et la gauche (près de 9 %).

La tenue du référendum a été adoptée par 234 voix pour, 210 contre et 7 abstentions. Selon le pouvoir, les questions sont importantes pour l’avenir de la Pologne et la vie des Polonais.

« Des questions sans importance que personne ne soulève »

Le porte-parole du gouvernement, Piotr Müller, a estimé que le chef du principal parti de l’opposition, la Plate-forme civique (PO), Donald Tusk, « a peur de ce référendum comme le diable de l’eau bénite », car par leurs réponses les citoyens risquent de limiter ses prochaines décisions, en cas de victoire aux législatives.

De son côté, l’ensemble de l’opposition dénonce une « tromperie éhontée » de la part du pouvoir. « Vous jetez à la figure des Polonais des questions sans importance que personne, aucun parti ne soulève aujourd’hui », a déclaré jeudi avant le vote Krzysztof Gawkowski, un député de la gauche. Selon lui, personne dans l’opposition ne parlait du relèvement de l’âge de la retraite, des délocalisations forcées ni des privatisations.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Pologne, le chantier de la raffinerie de Plock met en lumière les contradictions du gouvernement sur la question migratoire

Pour Paulina Hennig-Kloska, du parti centriste Pologne 2050, le référendum est organisé dans le but « de manipuler les élections et diviser une nouvelle fois la société ». Selon la députée de gauche Joanna Senyszyn, les questions posées par PiS sont simplement « profondément stupides, tendancieuses, idéologiques, anti-européennes, basées sur de faux fondements et imprécises ».

L’opposition estime aussi que l’organisation du référendum est un moyen de contourner les limites des dépenses électorales, précisément définies par la loi, alors que le montant des dépenses publiques dans une campagne référendaire ne connaît pas de restrictions.

Le Monde avec AFP

By Luis Morales

Te puede interesar